Réalisation d’un attrape-rêves sur cercle métal de 15cm, matériel fourni.
Aussi appelé, le Capteur de Rêve, Dream Catcher, Piège à soucis ou Spider Web Charm … une tradition amérindienne.
Pendant la nuit, les mauvais rêves resteront pris dans le filet, pour être brûlés par les premières lueurs du jour. Les beaux rêves passeront à travers le trou du centre pour être conservés dans les plumes installées autour du cerceau. On peut aussi insérer sur le filet du capteur, des petits objets précieux, comme une petite pierre de couleur ou tout autre objet qui pour nous est précieux.
Le capteur aide l’enfant à mieux cerner ses idées et permet à l’adulte de vérifier les peurs de l’enfant. Le petit apprend ainsi à faire le tri dans les pensées qu’il veut garder et celles dont il veut se départir.
Symbolique des éléments de l’attrape-rêve
• Le cercle sacré
Le cerceau de l’attrape-rêve représente pour une moitié la course du soleil dans le ciel et pour l’autre celle de la lune ; ainsi, le jour et la nuit complémentaires sont réconciliés dans l’attrape-rêve. Il est le véhicule des visions que chaque amérindien doit découvrir au cours de sa vie qui le mèneront vers sa raison d’être.
• La toile d’araignée
La toile d’araignée n’a pas la connotation négative, voire maléfique, de nos représentations occidentales. Chez les Amérindiens du Nord, l’araignée appartient au monde de la nuit non pas pour effrayer mais pour remplir une fonction éminemment positive de destructeur de parasites. L’araignée, être multiforme qui s’adapte, est le symbole de la vie qu’il faut assumer, comme on tisse sa toile de vie et de son destin.
• Les plumes
Les plumes sont les symboles de la légèreté, du calme, de la respiration et de l’air. Les plumes représentent l’amour, la douceur et la bonté.
Les plumes sont, pour les Amérindiens, chargées d’énergie, protectrices et puissantes
Plusieurs légendes racontent l’origine de l’attrape-rêves.
Ces légendes varient d’une tribu indienne à l’autre.
Voici les plus connues :
• Les Micmacs racontent qu’une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam entendit un jour une petite voix qui pleurait dans un coin. Elle leva les yeux et demanda: « Qui est-ce qui pleure et pourquoi pleures-tu » La petite voix répondit: « Ici, c’est moi grand-mère… » La grand-mère leva les yeux et aperçu une petite araignée. « Je pleure, parce que tout le monde à peur de moi. Ils disent tous que je ne sers à rien. La grand-mère fût bien peinée d’entendre ce que l’araignée avait à dire. Elle lui répondit: « Eh bien, je crois que je peux faire quelques chose pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l’endroit où l’on dort, les mauvais rêves resteront pris à l’intérieur et seront détruits par le soleil. Ainsi, on ne fera plus que des bons rêves… »
• Chez les Objibway, aussi appelé Chippewa (tribu indienne du Canada), on dit qu’il y a bien longtemps, une araignée appelée Asibikaashi protégeait les enfants de la tribus en tissant sa toile au dessus de l’endroit où ils dormaient. Les mauvais rêves, les mauvaises pensées et les mauvaises vibrations restaient accrochés dans la toile et étaient détruits par le soleil du matin. Mais au fil des années, la tribu grandit et les Objibway dûrent se disperser sur leur territoire. Comme l’araignée n’était plus capable de visiter tous les wigwams, elle demanda aux femmes de la nation de l’aider dans sa tâche. Les femmes se mirent alors à tisser un réseau de fils semblables à une toile d’araignée à l’intérieur d’un cerceau de bois à l’aide de fibres végétales ou animales.
• Une autre légende raconte qu’il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, un vieux et sage chef Lakota se rendit sur une haute montagne où il eut une vision. Dans cette vision, Iktomi, le Grand Sage, Enseignant de la Sagesse, lui apparut sous la forme d’une araignée. Iktomi s’adressa à lui dans un langage sacré. Et pendant qu’il parlait, Iktomi l’Araignée s’empara de l’anneau de sagesse du vieux Lakota qui était orné de plumes, de crins de cheval, de perles et d’offrandes, et commença à tisser une toile.
Il parla au vieux Lakota des cycles de la vie : comment nous commençons tous notre existence en tant qu’enfants, puis traversons l’enfance et l’âge adulte. Finalement, nous atteignons un âge avancé où il faut s’occuper de nous comme on le fait des enfants, complétant ainsi le cycle. « Mais », dit Iktomi tout en continuant à tisser sa toile, « dans chaque existence il y a de nombreuses forces ; certaines sont bonnes et d’autres mauvaises. Si tu écoutes les bonnes forces, elles te guideront dans la bonne direction. Mais si tu écoutes les mauvaises forces, elles te mèneront dans la mauvaise direction et risquent de te nuire. Donc ces forces peuvent aider, ou au contraire interférer avec l’harmonie de la Nature. » Et pendant que l’araignée parlait, elle ne cessait de tisser sa toile.
Lorsque Iktomi s’arrêta enfin de parler, il donna sa toile au vieux Lakota et dit: « cette toile est un cercle parfait avec un trou au centre. Utilise cette toile pour aider ton peuple à atteindre ses objectifs, faire un bon usage de ses idées, de ses rêves et de ses visions. Si vous croyez dans le Grand Esprit, la toile attrapera les bonnes idées tandis que les mauvaises s’en iront par le trou. » Le vieux Lakota fit alors part de sa vision à son peuple et depuis, les indiens accrochent des attrape-rêves au-dessus de leur lit pour faire le tri de leur rêves et de leurs visions. Les bons sont capturés par la toile de la vie et accompagnent les gens, mais le mal présent dans leurs rêves tombe par le trou situé au centre de la toile et disparaît à jamais de leur vie.
On dit que l’attrape-rêves renferme le destin du futur.